mardi 7 avril 2009

Intégration et culture

Il existe plusieurs modèles d'intégration, en voici les deux principaux:
  • Le modèle multiculturel d'intégration correspond à des société où l'interpénétration culturelle (melting pot) n'est pas si développée. Avant de s'inscrire dans un processus d'intégration à la société globale, les individus s'appuient sur leur communauté pour construire leur identité. De fait, certaines minorités ethniques peuvent revendiquer une reconnaissance spécifique dans l'espace public. Les politiques 'intégration correspondant à ce modèle ont été mises en oeuvre aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et aux Pays-Bas notamment.
  • Le modèle républicain (français) suppose une totale égalité entre les individus: indépendamment de leur diversité culturelle, les particularismes des individus restent d'ordre privé. Dans la sphère publique, le modèle Républicain français refuse que les individus puissent se refermer sur leur propre identité culturelle. Ils se conforment tous au même ensemble de droits et de devoirs. Autrement dit, l'exercice des différences culturelles est limité à la sphère privée.

Chacun de ces eux modèles connaît ses limites: le modèle multiculturel empêche certains groupes de constituer un ensemble social cohérent avec le reste de la population lorsque ceux-ci se renferment sur le communautarisme. Avec le modèle républicain, l'intégration de quelques-uns reste imparfaite dans la mesure où les stigmatisations dont ils sont victimes leur rend plus difficile l'accès au marché du travail, au marché immobilier, ou encore à certains loisirs.

Toute société complexe, à l'image de nos sociétés occidentales, suppose la cohabitation de plusieurs sous-cultures, c'est-à-dire des manières de faire, d'agir, de sentir propres à certains groupes sociaux au sein de la société globale. Pour que ces groupes sociaux se sentent intégrés, ils doivent cohabiter avec le reste de la population, le tout composant un ensemble social cohérent. On comprend donc que:
  • toute société complexe se trouve confrontée à la question de l'intégration,
  • la question de l'intégration n'est pas le seul fait de populations d'origine étrangère.

Sur ce dernier point, faut-il le rappeler, s'il est souvent reproché aux jeunes dits "des cités" de ne pas être "intégrés", la nationalité française est une des (multiples) facettes de leur identité: ils font partie intégrante de la société française.

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