Parler de sous-culture suppose deux choses:
- les comportements au sein du groupe social sont relativement homogènes,
- les comportements et systèmes hiérarchisés de valeurs sont bien distincts de ceux de la culture globale.
Extrait de La culture du pauvre, , 1958:
" Vivre au sein d'un milieu populaire, c'est, aujourd'hui encore, appartenir à une culture différente diffuse qui n'est pas moins contraignante et élaborée que celle qui caractérise les classes supérieures. Un ouvrier, accumulerait assurément les pataquès et les gaffes s'il devait assister à un souper collet-monté, mais, s'il devait vivre au milieu des gens du peuple, un grand bourgeois trahirait aussi sûrement sa gaucherie par ses manières de parler – c'est-à-dire aussi bien par son débit que par ses sujets de conversation ou ses tournures de phrases -, par sa façon de se servir de ses mains, par sa démarche ou son maintien et jusque dans sa manière de commander des boissons ou de proposer une tournée. Pour se persuader de la spécificité de la culture populaire, il suffit de songer à ces milliers de détails qui typent un style de vie, par exemple aux modèles de comportement qui régissent les mœurs vestimentaires."
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